On pourrait presque que penser qu’en Europe et en France, en matière d’égalité réelle femmes-hommes dans le monde du travail, les femmes ne s’en sortent pas si mal.
Par exemple, nous avons des lois qui veillent à ce que l’égalité soit effective en entreprise. Les entreprises s’engagent et affichent leur engagement. Les hommes se disent de plus en plus en faveur de l’égalité f-h. Et, pour couronner le tout, la France est en tête des pays les plus respectueux de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, d’après le classement 2023.
Pourtant, « ça coince encore »
Les inégalités perdurent. Elles sont notamment d’ordre salarial mais, pas que. Plus diplômées que les hommes, les femmes restent majoritaires dans les métiers peu valorisés et majoritaires dans les contrats les plus précaires. Ce sont les grandes absentes des postes de direction et elles restent les principaux objets d’harcèlement sexuel.
Demandons à Monsieur Vincent Cassel sont avis sur la question.
Vas-y Vincent dis-nous
En février dernier , il déclare lors d’une interview :
« C’est presque honteux d’être un homme de nos jours ». « Vous devez entre plus féminin, plus vulnérable. Mais écoutez, si les hommes deviennent trop vulnérables et trop féminins, je pense qu’il va y avoir un problème. »
« Je veux dire, j’espère ne pas être misogyne ».
« Je suis entouré par des femmes du matin au soir, parce que j’ai trois filles, une femme, une ex-femme et une mère. »
En gros, un vrai homme est entouré de femmes, aime les femmes, ne montre aucun signe de féminité et est invulnérable.
Par là-même, les vraies femmes seraient fragiles, vulnérables, mères, épouses ou ex épouses, filles de.
Les vraies femmes passeraient leurs vies entières à tourner autour des hommes.
Tout ce qui se rapprocherait du féminin deviendrait n-1, n relevant du masculin. Du coup voilà disqualifiées et exclues, les femmes et les minorités de genre. Alors oui, je comprends pourquoi ça coince.
Mais, « ça, c’est Vincent » me dit-on
Autrement dit, ça c’était avant. Eh bien non. Prenons la peine de feuilleter le Rapport annuel 2023 sur l’état des lieux du sexisme en France rédigé par le Haut Conseil à l’Egalité. Le sexisme n’est pas que l’affaire des hommes cinquantenaires. 32% des hommes de 25 à 34 ans estiment que le barbecue « c’est une affaire d’hommes » contre 23% pour la moyenne des hommes. Encore une fois, j’entends « bah, ce n’est qu’une histoire de barbecue, arrête de chouiner et détends-toi. Il n’y a a pas mort d’homme ».
C’est drôle, ça me fait penser à « Mais calmez-vous Madame, ça va bien se passer ».
Alors je vous invite à consulter la page 22 du rapport susnommé.
23% des hommes de 25 à 35 ans considèrent « qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter ».